Mon livre de chevet.

Publié le par enseignementdeslitteraturespostcoloniales

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Comme le titre de l'article l'indique: voici la couverture de mon livre de chevet. Parmi plusieurs passages que j'ai particulièrement aimés, je voulais en partager un avec vous.

 

" Les livres n'étaient pas à lire: compagnons d'existence, ils s'instituaient en outils de survie, sorte de vies commensales de ses longues solitudes. Le négrillon ne les abordait pas du bout d'une raison raisonnante: juste dans une gourmandise fusionnell... Les livres ne devaient s'ouvrir qu'à mesure à mesure, comme sortant d'un sommeil. Cela se produisit quand il délaissa les images pour errer dans les mots; quand il se révéla capable de ramener une phrase; quand il accéda un jour à la divination d'un paragraphe; quand il connut enfin l'irrésistible plongeon dans les remous d'une aventure, et qu'il en devint à jamais dépendant.... Je parle d'une addiction. Celle qu'on attrape par l'ivresse d'un vocable qui devient une étoile, ou par la houle d'un texte soudain plus vaste qu'un océan.... Les livres étaient vivants..."

 

Je trouve ce paragraphe magnifique et il correspond exactement à l'image que je me fais de la lecture. Je ne manquerai pas de l' étudier avec mes futurs élèves pour les pousser à parler de leurs expériences de lecteur.

 

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